Pas de pas de danse ni d’accords de musique ce dimanche 29 janvier à la salle Euskal Izarra. Le bureau de Leinua a en effet troqué les activités habituelles pour une assemblée générale visiblement plébiscitée au vu de l’assistance.
Dantza eta musika akorderik ez eta urtarrilaren 29an, Euskal Izarra gelan Leinua elkarteko bulegoak ohiko aktibitateen ordez zinez jendetsua izan den Biltzar Nagusia ospatu zuen.
Un signe parmi d’autres que l’association vouée à la promotion de la danse et musique basques -mais pas seulement- a retrouvé toute sa vitalité, après des temps passés moins propices à l’expression artistique.
Entre les cours de danse et de musique, le bureau et les petites mains cruciales pour aider, ici aux costumes, là aux questions de matériels, Leinua comptabilise près de 200 adhérent.e.s. Des effectifs en forte hausse (+ 30%) du côté des danseur.se.s, ce qui a pu interroger quant à l’organisation des salles et des animateurs, n’a pas éludé le président Xabi Labescau.
La musique se porte plutôt bien également : au-delà des multiples participations aux prestations des danseur.se.s, Olentzero, Kaskarots et Caranaval à Hiriburu, Karrikaldi des fêtes de Bayonne et autres sorties (spectacle Eskuz Esku à Plaza Berri, lors des fêtes de Mouguerre ou festival Gau Argi d’Espelette par exemple), Sébastien Polini, responsable de la formation musicale, a rappelé l’importance de pouvoir offrir de la musique vivante. Un souhait permis par la reprise régulière des répétitions hebdomadaires des musicien.ne.s.
Les projets foisonnent, comme s’en est expliqué Roger Goyeneche.
Le premier, Hiruak Bat, résulte d’une initiative soutenue par les instances européennes, et qui permet les rencontres, et bientôt la création d’un spectacle de danses et chants mené avec des fondations de Guipuzcoa et Navarre. Derrière cela, des échanges entre jeunes artistes, “culturels mais aussi linguistiques”, s’est réjoui Roger Goyeneche.
“Errituak”, “Les rites”, se dessine comme un autre grand projet de Leinua : il s’agira de créer un cortège déambulatoire et un spectacle autour des danses de bâtons, et au-delà de la seule occasion des Carnavals.
Parmi la quinzaine de répétitions hebdomadaires, auxquelles s’ajoutent les stages et Master classes, en lien avec Bilaka, se poursuivent également les initiatives lancées lors des saisons passées, dont les cours de danses traditionnelles, hors danses basques.
Dans les placards de Leinua également, un lifting du site internet et des statuts ainsi que la création d’une communauté, “Betiko Leinua”, qui rassembleraient la communauté présente et passée de l’association, afin de maintenir un lien.
En somme, c’est à une “relation vivifiante à la tradition” qu’en a appelé le bureau de Leinua, entre “exigence et convivialité”. Des inflexions saluées par M. le Maire Alain Iriart, présent lors de l’assemblée générale et qui a souligné la vitalité de l’association déployée entre Saint-Pierre d’Irube/Hiriburu, Mouguerre et Villefranque.